
SAINT-AMANT, Marc-Antoine Girard (Sieur de) (1594 − 1661)
LE PETIT, Claude (1638 − 1662)
ROME, PARIS ET MADRID RIDICULES
Avec des remarques historiques et un recueil de poésies choisies par Mr. de B*** [BLAINVILLE].
Paris, Pierre Le Grand, 1713, in-12°, (158x90mm) ; [5]-222-[2] pp.
Plein cuir de Russie brun ; dos à faux nerfs richement orné, roulette sur les chasses, toutes tranches dorées.
Reliure du début du XIXe siècle.
Etiquette de G. Lenfant.
Coins un peu frottés, charnières très légèrement fendillées (mais non fendues), deux trous de vers en tête.
BEL EXEMPLAIRE. Reliure de maître.
Un frontispice allégorique, non signé.
Reliure du début du XIXe siècle.
Etiquette de G. Lenfant.
Coins un peu frottés, charnières très légèrement fendillées (mais non fendues), deux trous de vers en tête.
BEL EXEMPLAIRE. Reliure de maître.
Un frontispice allégorique, non signé.
Deux pamphlets irrévérencieux, deux poèmes satiriques, qui n'épargnent ni le Gouvernement, ni la religion, ni le roi, ni ses ministres, ni Dieu ni Diable (le bibliophile Jacob), par deux libertins de moeurs, disciples de Théophile de Viau. L'un membre fondateur de l'Académie française, aventurier et libre penseur (Saint-Amant) ; l'autre, son continuateur spirituel, jeune auteur de grand talent et rimbaldien avant l'heure (Le Petit).
Le Paris Ridicule valut, en partie, la tête à son auteur :
Ce jourd’hui premier jour de septembre fust bruslé en place de Grève, à Paris, après avoir eu le poing coupé, fait amende honorable devant Nostre-Dame de Paris esté étranglé Claude Petit, advocat en Parlement, auteur de L’Heure du Berger, et de L’Escole de l’Interest pour avoir fait un livre intitulé : Le Bordel des Muses [Le Paris Ridicule en faisait, à l'origine, parti], escrit l’Apologie de Chausson, le Moyne renié et autres compositions de vers et de prose pleine d’impiétés et de blasphèmes, contre l’honneur de Dieu, de la Vierge et de l’Estat. Il estoit âgé de vingt et trois ans et fut fort regretté des honnestes gens à cause de son bel esprit qu’il eust peu employer à des choses plus dignes de lecture. (Guillaume Colletet).
On retrouve dans ce volume la Chronique scandaleuse ou Paris Ridicule de Claude Le Petit (E.O. Cologne, 1668, affilié aux Elzevier), mais avec suppression d'une vingtaine de strophes, des remarques et des corrections que Secousse attribuait à Bruzen de La Martinière. (Quérard).
Ce qui nous reste de l'infortuné Le Petit permet de se représenter l'ampleur de ses ressources poétiques. Son Paris ridicule montre, en plusieurs endroits,qu'en dépit de sa jeunesse, il était un maître dans l'art des vers et qu'il n'élevait pas trop de prétention outrecuidante en se présentant comme un nouveau Théophile. On peut estimer qu'il eût largement surclassé Théophile s'il eût vécu quelques années de plus. (Pascal Pia).
Le troisième poème, Le Madrid ridicule, est de Blainville, l'auteur des notes des deux premiers opuscules.
TRES RARE.
Le Paris Ridicule valut, en partie, la tête à son auteur :
Ce jourd’hui premier jour de septembre fust bruslé en place de Grève, à Paris, après avoir eu le poing coupé, fait amende honorable devant Nostre-Dame de Paris esté étranglé Claude Petit, advocat en Parlement, auteur de L’Heure du Berger, et de L’Escole de l’Interest pour avoir fait un livre intitulé : Le Bordel des Muses [Le Paris Ridicule en faisait, à l'origine, parti], escrit l’Apologie de Chausson, le Moyne renié et autres compositions de vers et de prose pleine d’impiétés et de blasphèmes, contre l’honneur de Dieu, de la Vierge et de l’Estat. Il estoit âgé de vingt et trois ans et fut fort regretté des honnestes gens à cause de son bel esprit qu’il eust peu employer à des choses plus dignes de lecture. (Guillaume Colletet).
On retrouve dans ce volume la Chronique scandaleuse ou Paris Ridicule de Claude Le Petit (E.O. Cologne, 1668, affilié aux Elzevier), mais avec suppression d'une vingtaine de strophes, des remarques et des corrections que Secousse attribuait à Bruzen de La Martinière. (Quérard).
Ce qui nous reste de l'infortuné Le Petit permet de se représenter l'ampleur de ses ressources poétiques. Son Paris ridicule montre, en plusieurs endroits,qu'en dépit de sa jeunesse, il était un maître dans l'art des vers et qu'il n'élevait pas trop de prétention outrecuidante en se présentant comme un nouveau Théophile. On peut estimer qu'il eût largement surclassé Théophile s'il eût vécu quelques années de plus. (Pascal Pia).
Le troisième poème, Le Madrid ridicule, est de Blainville, l'auteur des notes des deux premiers opuscules.
TRES RARE.
Références : Brunet V, 36 ; Barbier IV, 384 ; Quérard, Superch. Lit. I, 432 ; Gay III, 1047 ; Cohen 897.




